Le projet prend forme à Lausanne, plus précisément dans le quartier historiquement industriel de Sévelin, dont la grande mixité sociale qui le caractérise aujourd’hui devient le point de départ de son développement. Cette première intention se combine à la réflexion développée lors de l’énoncé théorique qui traitait de la capacité du carré à générer un système permettant d’allier unité et diversité. Le projet incarne un parc urbain, organisé selon une séquence de pièces carrées de 34 mètres de coté, s’implantant sur une bande existante du site, ce qui permet de respecter l’organisation qui caractérise le quartier de Sévelin. La séquence de pièces proposée, parfois intérieures, parfois extérieures, accueille des espaces plus publics que les pièces d'un bâtiment, mais plus intimes que les grands espaces monumentaux. Elle permet ainsi de dépasser l'idée du parc comme espace de contemplation passive de la nature, au profit du parc comme une stratification programmatique valorisant des notions de diversité, d’échanges et de solidarité entre les habitants qui cohabitent sur ce site. Les pièces sont délimitées par un portique, devenant l’élément unificateur du projet, favorisant un dialogue continu avec le contexte et dont la rigidité systématique se confronte à la réalité du site, permettant de créer une variété de situations.