L’urbanisation dans les villes africaines pose des problèmes déjà bien connus, parmi lesquels le cas des quartiers précaires occupe une place importante. Ces quartiers précaires sont caractérisés par des conditions de vie difficiles, marquées par un accès limité aux services de base. Les habitations sont souvent surpeuplées et construites avec des matériaux de fortune, exposant les résidents à des risques sanitaires et environnementaux. Malheureusement, la méthode de gestion principale de la part des autorités face à cette situation consiste à faire déguerpir les habitants, ce qui pousse ces populations déjà fragiles en dehors de la ville, ce qui a pour effet de rompre les liens sociaux, économiques qu’elles avaient pu établir. De plus, il est fréquent qu’elles reviennent s’installer dans ou à proximité de leurs anciennes zones d’habitation, perpétuant ainsi le problème. À Libreville, la problématique des bassins versants est récurrente. Ces espaces, normalement non constructibles, sont maintenant urbanisés, ce qui représente un danger pour les populations qui y habitent, notamment en raison des inondations régulières. L’intention du projet est de reloger les habitants des zones inondables au sein même de leur quartier, en tentant de préserver leurs modes de vie, leurs habitudes et en améliorant leurs conditions de vie. L’enjeu majeur est donc de proposer un exemple de restructuration d’un quartier précaire à Libreville, et ce, au moyen d’une méthode plus respectueuse des populations concernées.