De la route au câble: vers un futur sans voiture à La Tzoumaz ?
Face à la vulnérabilité croissante des routes alpines, régulièrement coupées par des éboulements, laves torrentielles ou inondations, ce projet prolonge l’énoncé théorique La mobilité suspendue. Il interroge la dépendance automobile du territoire valaisan et explore le potentiel des infrastructures câblées comme alternative crédible à l’automobile. À La Tzoumaz, village d’altitude bientôt relié à la plaine par une nouvelle télécabine, l’arrivée du câble devient le point d’ancrage d’un projet architectural et logistique qui examine la faisabilité d’un village sans voiture. Située à la croisée de la rue centrale et du domaine skiable, la gare d’arrivée occupe une position stratégique. Une longue coursive piétonne prolonge la ligne du câble jusqu’au cœur du village, en absorbant les dénivelés. Différents programmes sont agrégés le long de ce parcours : d’abord la gare passagers, qui dépasse sa seule fonction de transport pour devenir un lieu de vie animé, intégrant un restaurant et des espaces de coworking ; puis la gare logistique, implantée dans un ancien parking réhabilité, où sont réceptionnées, triées et stockées les marchandises livrées par câble. Cette plateforme alimente un tissu d’artisans et de commerces positionnés à l’interface de la coursive qui bénéficie à la fois du flux de piétons et de celui des biens. En articulant infrastructure, architecture et logistique, le projet esquisse un nouveau modèle de mobilité et de vie alpine, résilient face aux défis climatiques.