Ancré au Léman: la réappropriation des débarcadères comme révélateur identitaire
Depuis que la ligne du Tonkin a été réhabilitée, il est possible de faire le tour du Léman par le train. Ce geste a définitivement ancré la volonté d’unifier le bassin lémanique. Petit à petit, des éléments jusqu’alors insignifiants prennent sens à l’échelle du lac. Certains débarcadères, il y a peu saturés, ont fait l’objet de divers développements pour le transport lacustre. D’autres, autrefois desservis par bateaux, ont été soumis à diverses réhabilitations, offrant ainsi de nouveaux espaces publics aux habitants d’ici et d’ailleurs. Certains éléments sont semblables à ceux des débarcadères encore exploités dans d’autres villes lémaniques, tel un héritage du transport lacustre. « Tout y est différent mais tout est resté similaire » commente la doyenne du village en pointant du doigt le panneau où est indiqué le nom du débarcadère. Elle est assise sur un pilier d’amarrage aujourd’hui transformé en mobilier urbain et regarde de l’autre côté du lac. Depuis Meillerie, le phare du débarcadère de Vevey est visible. Sa lumière orange annonce une tempête prochaine. A 5 km, une même structure permet l’extension du débarcadère. Elle offre une liberté de configuration spatiale nécessaire à chacun des contextes spécifiques, permettant ainsi de protéger leur genius loci. Depuis Tourronde, les bateaux de la ligne N1 semblent complets. Les frontaliers rentrent chez eux. Ici aussi la vie s’active. Des échanges se font entre pêcheurs, baigneurs et promeneurs, qui investissent chacun cet objet urbain à leur façon, selon leurs besoins et leurs envies respectifs.
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