Re-tour. Réutilisation adaptative d’une tour dans le contexte zurichois
La construction de tours en Suisse a Ă©tĂ© constamment sujette Ă de nombreux dĂ©bats et ce, depuis son apparition au milieu du siècle dernier. L’énoncĂ© thĂ©orique a permis d’identifier les principales limites qui tendent Ă marginaliser ce type de « monolithe » qui a pourtant connu des dĂ©clinaisons très diversifiĂ©es. En effet, la construction de tours ne rĂ©pond que partiellement Ă la question de la densitĂ©, elle ne crĂ©e que rarement de la plus-value sociale et urbaine, en plus dâ€™Ăªtre gourmande en matĂ©riaux et donc nĂ©faste pour le climat. Ă€ ces critiques, s’ajoute le contraste entre les nouvelles tours considĂ©rĂ©es comme luxueuses et les anciennes comme moroses. Ce dur constat mène, malgrĂ© tout, Ă une potentialitĂ© de projet qui consiste Ă continuer de rĂªver de hauteur en la reconceptualisant. La rĂ©utilisation adaptative des anciennes tours permettrait de rĂ©pondre Ă l’impact des changements climatiques tout en introduisant une plus-value sociale et urbaine. Dans cette continuitĂ©, le projet vise Ă Ă©tudier l’hypothèse en l’expĂ©rimentant sur la M-Hochaus, une tour de bureaux et son socle de parking situĂ©e Ă la Limmatstrasse, Ă Zurich. L’ambition est de dĂ©senclaver cette tour et de la redonner au quartier tout en rĂ©pondant Ă la crise dĂ©mographique et aux mutations sociales, dont les typologies sont les tĂ©moins. Le programme s’organise autour du triptyque habitat, enseignement et production, tout en favorisant les relations communautaires et hybrides tant dans l’espace habitable que dans l’espace de production.
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