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Les dynamiques sociales patriarcales présentes aujourd’hui dans le logement doivent désormais être remises en question à travers la recherche d’une nouvelle forme d’habitation basée sur la collectivisation des espaces domestiques. Le projet de recherche contribue ainsi à une redéfinition du statu quo, en subvertissant le système cantonal et étatique suisse. Basée sur les potentialités de cette négociation spatiale, la Théorie du Sociamaximum (2023) propose de modifier la législation suisse afin d'inclure dans la Constitution l’article 41a qui encourage de nouveaux mécanismes spatiaux collectifs dans la domesticité contemporaine. Le projet pionnier est situé à Lugano, au Tessin, dans une tour résidentielle à Pregassona (1962). Le bâtiment et les structures sociales existants ont été utilisés comme outils pour développer de nouveaux espaces communautaires où des actions de groupe sont réalisées. Des éléments simples tels que le lavabo commun ou la cour centrale deviennent des lieux de rencontres et de négociations sociales. Le partage de moments et d’espaces au sein d'un logement permet de dépasser la répartition traditionnelle des rôles et des responsabilités du noyau familial qui est ici remis en question. En proposant une réappropriation collective de l’espace domestique et urbain, le projet offre une alternative au modèle de logement traditionnel ; il redéfinit en outre les frontières spatiales et sociales des communautés.

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