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Abstract

Nous assistons à la fin de l’époque postmoderne telle que définie par Jean-François Lyotard. Les enjeux contemporains nécessitent que nous adhérions à de nouveaux grands récits collectifs. Il est temps de réattribuer aux structures gouvernementales la tâche culturelle de porter ces grands récits, comme véhicules de nos aspirations communes pour le futur. Dans ce contexte, ce projet s’intéresse à la présence physique de l’État dans la ville à travers le personnage du fonctionnaire, bouc émissaire de la société capitaliste et anti-héros par abnégation. Le gouvernement québécois, historiquement interventionniste, a subi une perte en importance culturelle qui s’est manifestée dans sa capitale par l’invisibilisation de ses espaces d’activité. Ce projet entend inverser cette tendance par l’aménagement d’un campus favorisant la concentration et la lisibilité de la présence étatique à Québec, dans un lieu appelé à devenir le second centre politique de la ville en tant qu’alter ego de la colline parlementaire originelle. Comme le sujet qu’elle représente, l’architecture proposée a comme principale fonction de matérialiser les contours de la vie publique. Des murs habités sont positionnés comme obstacles, perpendiculairement aux flux de la ville, à la manière d’épis de sédimentation. Ils délimitent et protègent une séquence de vides programmés parallèles, configurés comme les rangs caractéristiques du territoire québécois. Le système se distingue par la répétition d’éléments abstraits lui conférant la monumentalité anonyme propre à l’héroïsme du fonctionnaire.

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