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Abstract

La densification urbaine de l’agglomération barcelonaise a dépassé la grille du plan Cerdà, évoluant vers un urbanisme métropolitain qui englobe les villes avoisinantes. C’est le cas de la municipalité de Sant Adrià, directement adjacente à la capitale catalane. Une parcelle particulière a particulièrement retenu l’attention des promoteurs : l’ancien site de la centrale thermique, idéalement situé en front de mer et proche de l’écosystème de la rivière Besòs. Désaffecté depuis 2011, le site conserve cependant trois cheminées monumentales et l’ancienne halle attenante, objets singuliers sur un sol qui porte encore les stigmates de l’activité industrielle, notamment une pollution aux métaux lourds et aux hydrocarbures qui rend le site inutilisable en l’état. L’ambition du projet est donc de restituer ce sol à la ville, d’abord en le rendant viable, pour constituer ensuite un parc urbain et agricole en relation avec la réhabilitation de l’ancienne centrale. L’intervention traite les terres lourdement polluées comme zones impraticables à moyen terme, tandis que le reste du terrain est traité organiquement pour le rendre fertile à court terme. Cette surface permet à long terme le développement incrémental d’un parc et d’une agriculture urbaine, qui réagit avec les programmes éducatifs et commerciaux prenant place dans l’ensemble réaffecté. La seconde partie de l’intervention développe les limites de la parcelle comme lieu d’échanges, de transition et d’habitat. Le système des passerelles aériennes connecte, les terrasses fournissent des lieux de repos, les cabines permettent un habitat saisonnier. Le front de mer est repensé comme une plateforme surélevée publique, à partir de laquelle le processus appliqué au sol devient un spectacle mouvant qui s’affirme comme pendant à l’infini de la Méditerranée.

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