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Abstract

Dans le courant du XVIIIe siècle, la ville de Lausanne voit l’avènement de ce que l’on appelle ses « campagnes ». Ce sont des maisons patriciennes construites pour la villégiature estivale, hors de la Cité, dotées le plus souvent de vastes parcs. Avec le temps, ces campagnes ont été gagnées par l’urbanisation et la densification, en particulier au XXe siècle. Au sud de la voie de chemin de fer, la campagne des Cèdres est restée longtemps intacte, en raison de sa proximité avec des projets urbains comme la construction d’hôtels lors du boom touristique, la création du jardin botanique et du parc de Milan par Alphonse Laverrière. Ensuite, des projets plus récents comme la Vaudoise Assurance de Jean Tschumi, ont su voir et respecter les beautés de ce site. Aujourd’hui, cette campagne, ses espaces ouverts et les corridors écologiques qu’elle accueille sont en danger. La pression de la densification pousse en effet au rajout, dans son périmètre, de 10 000 m2 de surface constructible. Mon travail consiste à répondre à cet enjeu par un contre-projet, en revalorisant cet espace et en révélant ses potentiels – historiques, patrimoniaux, paysagers, écologiques – ainsi que sa capacité à servir d’espace public. C’est en outre l’occasion de relier Lausanne à son lac par une unification des espaces ouverts de la campagne des Cèdres, aujourd’hui fragmentée, comme une manière de lui rendre hommage.

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