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Abstract

A partir des années 1840, le site industriel de Choindez se développe jusqu’à prendre la forme d’un village saturé, contenu par la topographie abrupte qui l’enserre. A son âge d’or, il était un exemple peu courant de densité construite : traversé par une rivière, un chemin de fer, une route… êtres humains et animaux s’y activaient. Le temps a dissous cette effervescence. Aujourd’hui, le site se vide, se calme. Des espaces interstitiels apparaissent au sein de cette machine autrefois bien huilée. Ils sont autant de possibilités d’introduire d’autres formes d’interaction. Le projet propose d’autres flux. Un festival temporaire vient emplir cette cuvette de ses ondes sonores, musicales, visuelles… Ce nouvel ordre organique du site se veut transgressif par rapport à l’ordre mécanique imposé jadis par l’industrie ; il est aussi minimal car il s’appuie sur et utilise les caractéristiques du lieu. La frontière entre Choindez et son environnement est tracée de telle sorte qu’elle devient poreuse, évanescente. Les scènes du festival donnent à voir ce que l’usage industriel cachait : une topographie escarpée, des étendues forestières, un bâti compact alternant avec les vides, le rythme immuable de l’écoulement de l’eau ou du passage du train. Le festival se déploie en douceur dans le site, comme pour abolir la brutalité des flux industriels qui l’ont façonné.

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