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Abstract

Cinquante ans après avoir été lauréate d’un concours d’idée à une échelle comme on n’en fait désormais plus, et construite à près de 183 exemplaires entre 1975 et 1982, la piscine Tournesol est une singularité architecturale que l’on dépeint volontiers comme un objet technique et social. Symbole de l’âge d’or de la préfabrication industrielle et de l’utilisation du plastique aux couleurs pop dans le bâtiment, elle s’est souvent vue qualifiée « d’architecture futuriste » avec sa coupole en ossature métallique et ses hublots de plexiglas. Le projet s'articule en deux propositions qui se nourrissent l'une de l'autre. Sans prendre parti, une stratégie de sauvegarde reconstituant l'architecture d'origine est mise en parallèle avec une reconversion en un espace des arts vivants, ceux-là même qui ont été qualifiés « d'activités non-essentielles » durant les années de pandémie. Ce volume généreux est effectivement propice à la multifonctionnalité ; de fait, les activités liées à la musique et à la danse prévues par le projet – production, répétitions, représentations – peuvent aisément trouver leur place sous la coupole conservée. Respectant le plus possible le caractère de la typologie Tournesol et le génie de Bernard Schoeller, les interventions sous et en dehors de la coupole viennent s’insérer avec humilité pour servir le programme artistique. 

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