Abstract

Les déchets issus de la combustion du charbon par les locomotives à vapeur ont constitué une source de conflit durable entre le train et son environnement, au point de figurer parmi les principales récriminations contre l’industrie et d’émerger comme un problème public. Encore largement méconnus, les conflits de voisinage, les problèmes de santé et les risques accidentels qui y sont associés figurent parmi les nombreux coûts environnementaux et sociaux de la modernité au XIXe siècle, dont le chemin de fer est certainement une des icônes. Si le mécontentement de différentes catégories de victimes s’exprime dès les débuts de la traction vapeur, les archives officielles et celles des compagnies ferroviaires n’y font référence que de manière ponctuelle et souvent imprécise. Pour y pallier, l’étude s'intéresse aux représentations en général et à la littérature en particulier (romanesque, poétique, journalistique, prolétarienne). En prenant l’exemple des descriptions urbaines permettant d’apprécier l’expérience des voisins des infrastructures ferroviaires, ainsi que de la représentation des conditions de travail des mécaniciens et des chauffeurs de locomotives, il est possible de de discuter de l’intérêt et des limites d’une approche historienne intégrant ce type de sources.

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