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Résumé

Le temporaire est déjà le permanent. Au Japon, cette prémisse s’illustre dans l’architecture d’urgence déployée par le gouvernement en réponse à une catastrophe, notamment par sa planification standardisée des camps normés et précaires qui dépassent souvent leur durée d’utilisation initialement prévue de deux ans. Ces logements deviennent malencontreusement un frein à la reconstruction sociale, ne permettant ni une appropriation des espaces par l’habitant, ni le développement d’une organisation communautaire, pourtant essentiels à la résilience de la société nippone. C’est au cœur de cette problématique qu’intervient ce projet de master: le « Roji ». Ce concept traditionnel japonais définit ici des ruelles piétonnes foisonnantes de vie, où les activités quotidiennes de la vie domestiques et collectives se développent spontanément de manière protéiforme, résultats des différents degrés de privacité des espaces; une alternative qui répondrait aux limites de la planification standardisée désormais désuète. A travers un système constructif simple et modulaire, le « Roji » satisfait aux enjeux socio-culturels, architecturaux et urbanistiques de l’habitat humanitaire. En effet, il répond non seulement à l’urgence de la situation, mais il incorpore de surcroît une dimension évolutive. Suivant un processus participatif et inclusif des résidents, le projet propose ainsi des logements de transition, favorisant un avenir urbain et social durable. Qui dit temporalité, songe à l’atemporalité.

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