Le jardin est aménagé comme un verger sur un grand pré, qui s'étend de la cure sur la rue principale à la voie ferrée en contrebas. Une succession de granges forme l'axe principal du village, dont le rythme de murs parallèles et d’interstices offraient autrefois une grande porosité entre la rue et le paysage situé derrière. Au cours des dernières décennies, cette porosité a été compromise par la construction d'un grand nombre de maisons pavillonnaires autour du noyau historique du village. Cette grande prairie est le dernier espace ouvert d'Assens. Le projet imagine le nouveau jardin comme une « common room » pour le village, en opposition directe avec le caractère privatisé et fragmenté du « sprawl » environnant. Deux maisons, longues et minces à l'image des murs parallèles des granges voisines, bordent les limites nord et sud. Dans la rue, une grande dépendance faisant office d’espace collectif généreux donne un visage à la rue principale. Le rez-de-chaussée de chaque maison longue contient une série de salles de séjour, auxquelles on accède par une série de terrasses qui ajustent la pente naturelle du site. Ces pieces ont un caractère volontairement ouvert sur le jardin, tout en offrant également la possibilité de se retirer à l’intérieur. Dans les deux cas, ces qualités sont articulées par des d'éléments architecturaux spécifiques : la fenêtre, l’escalier et la cheminée.