Le Transition Workshop 2020, organisé par la Fondation Braillard Architectes, est fondé sur le constat scientifique de l’impact néfaste des activités humaines sur la biosphère. Ce constat, largement accepté dans la communauté scientifique, l’est aussi de plus en plus à tous les niveaux de la société. Ainsi, à mesure que la prise de conscience de la situation critique progresse et s’étend, la nécessité d’agir se répand dans toutes les facettes de notre société. Notons ici que l’enjeu est planétaire, qu’il concerne toutes et tous en tant que parties d’une société unique à l’échelle mondiale. L’action doit venir des différents éléments de cette société et, en agissant, c’est l’état de l’ensemble qui pourra évoluer. Un état amélioré atteint constitue déjà une petite transition. La grande transition – la vraie, celle qui nous sépare de l’état où les impacts des activités humaines sur la planète sont soutenables pour celle-ci et durables pour l’humain – reste l’objectif à atteindre et constitue le cœur des réflexions menées pendant les deux semaines du Transition Workshop 2020 sur la base d’un cas d’étude spécifique : le site des Marronniers, au sein de la commune du Grand-Saconnex. A travers les débats engagés, les rencontres riches et les investigations assidues, c’est en effet la bifurcation radicale dans la manière de concevoir notre projet de société (Fondation Braillard Architectes, 2020) qui a été envisagée, imaginée puis explicitée. Le Transition Workshop 2020 explora ainsi la possibilité du reverse planning and design, à partir d’un cadre méthodologique d’extrapolation quantitative et qualitative. Les participants au Transition Workshop 2020 furent ainsi amenés à croiser leurs regards avec les tuteurs, les services du Canton, les invités extérieurs, pour développer une conscience accrue des problématiques transitionnelles et une méthodologie personnelle basée sur une compréhension partagée et évolutive de l’urgence environnementale. Quatre thématiques ont été explorées par les quatre équipes interdisciplinaires, dont celle de la mobilité. Le projet « L’espace de la sobriété mobile » a ainsi considéré la mobilité à la fois comme spatiale et sociale, à la faveur d’une évolution rapide face à l’urgence climatique, et qu’il faut revoir sous des multiples aspects. Pour les Marronniers, une approche par scénarios de vie individuelle a permis de donner du corps à des solutions concrètes et à l’anticipation des problèmes sociaux que la transition écologique pourra causer (y.c. en repensant un schéma économique et des schémas de production/consommation de biens et services). En combinant les vies de quatre individus-type, le quartier des Marronniers est conçu sur la base de sa proximité piétonne avec les aménités essentielles et les transports publics, conciliant vie privée, vie associative/publique et vie professionnelle, et dans un environnement sain.