Maisons de la Laine. Une filature pour la récolte et l'artisanat de la laine, Lourtier, Haut Val de Bagnes, Valais
Les Bagnards se réunirent un jour, inquiétés qu’ils étaient par l’embroussaillement des alpages. Très vite, ils comprirent qu’ils devraient s’aider des moutons pour sauver leurs hautes pâtures. C’est alors qu’ils fondèrent La Compagnie de la laine et des métiers d’artisanat. La filature de Lourtier allait naître: deux maisons et une tour traversée par un téléphérique villageois. A Lourtier, comme dans le Val, tout n’est qu’affaire de pente. Le téléphérique est là pour la vaincre; il commence sa ronde les pieds dans la rivière, du côté des prés. De là, il convoie vers le village le miel du Rosay, les poissons de la Dranse, les orties tinctoriales du sous-bois mais surtout, deux fois l’an, la précieuse laine de Bagnes tout juste tondue. La tour, elle, orchestre les allées et venues des hommes et élève la laine au faîte des deux Maisons. Là, une danse débute suivant les étapes de transformation de la laine. D’un étage à l’autre, on fabrique des fils, on les façonne en écheveaux, pelotes, couvertures ou pulls et on vend ces produits à haute valeur ajoutée. Enfin, des gens de métier, passeurs de mémoire, viennent y partager leur savoir-faire. La filature exprime un besoin d’authenticité comme de fonctionnalité. Elle s’ancre dans le contexte historique et culturel du Val; dans sa forme comme dans ses mesures, elle découle du processus de fabrication qu’elle abrite.
2020_029_chastonay_richard_enonce_legendes_archives.pdf
n/a
openaccess
CC BY
2.25 MB
Adobe PDF
359245fef843282dbed9906af4f0650c
2020_029_chastonay_richard_enonce_photos_atlas_10_chroniques-de-l-eau.jpg
n/a
openaccess
CC BY
17.35 MB
JPEG
56d7b10898a3603e0dbd85f5678470ee