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Abstract

La volonté de maximiser les surfaces agricoles tout au long du XXe siècle a poussé au drainage excessif des terres. Quatre-vingt-deux pour cent des marais suisses ont disparu entre 1920 et 2010. La campagne, autrefois variée et complexe, a souffert d’une unification drastique, provoquant l’exode rural et une perte majeure des écosystèmes. L’agriculture intensive est la cause d’un territoire stérile et bientôt désertique. Dues à leurs conditions topographiques particulières, certaines parcelles n’ont pu être incluses dans la mise en place de ce système de production ; laissées en jachère, elles sont restées bien commun jusqu’à nos jours. Au sein du bassin versant de la Sarine, dans le canton de Fribourg, ces lieux ont été sélectionnés pour former des oasis – l’oasis comme terroir créé par la main de l’homme et entretenu par l’introduction d’un système de gestion technique et sociale de la ressource en eau. Elles deviennent les nœuds d’une maille composée de structures qui favorisent la biodiversité à même d’apporter une réponse aux questions de pollution des eaux, d’inondation, de sécheresse ou d’érosion. À la croisée des multiples couches, réseaux et cycles invoquant l’eau, ces points d’accroche sur le territoire expriment la nécessité d’une ressource au même titre que sa valorisation. Qu’ils soient havres, refuges, abris ou simples haltes.

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