D'abord les forĂȘts: rĂ©flexions sur l'empreinte territoriale anthropique dans le contexte de l'impasse climatique
Que faire face au monde qui change? La «solastalgie» est ce que nous pouvons ressentir face Ă lâanthropisation progressive des paysages, Ă la destruction du monde naturel, ou la dĂ©vastation de lieux qui nous sont chers. Un glacier qui sâest Ă©vaporĂ©. Des espĂšces qui disparaissent, ou simplement le dĂ©frichement des bois derriĂšre chez soi, pour y construire une autoroute, une usine. Dans notre monde occidental animĂ© par le mythe de la croissance infinie, et face Ă lâimpasse climatique, la solastalgie prend une valeur politique. Elle sâadresse Ă la nature toute entiĂšre: cette «zone du dehors» incontrĂŽlable qui ne cesse de subir la phagocytation dâun «dedans» insatiable. A lâinverse, ce projet cherche Ă rĂ©veiller en nous «lâadmiration et la gratitude que nous ressentons devant les paysages qui nâont pas encore Ă©tĂ© abĂźmĂ©s, qui sont intacts.», il raconte une autre histoire; comment pourrait ĂȘtre le monde si nous redonnions au «dehors» plus dâair, plus de libertĂ©, plus dâespace? Ce «dehors» sâil en est un, prend pour forme, dans notre civilisation occidentale, celle de la forĂȘt. Nous en dresserons ici le portrait futur, sculptĂ© tant par les changements climatiques en cours et Ă venir que par un changement de vision de la part des humains qui les habiteront.
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