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Abstract

En Suisse, la question des nouveaux visages à donner aux sites de production énergétique obsolètes est en train de se dessiner. Le 20 décembre 2019, les décisions politiques – en faveur d’un abandon progressif de l’énergie nucléaire – s’expriment par un geste fort : l’arrêt de la centrale de Mühleberg. L’ensemble du parc nucléaire Suisse est donc appelé à disparaître, et avec cette disparition une page importante de l’histoire va être tournée. L’enjeu pour le site de Gösgen n’est pas de se contenter d’une ressource foncière mais de composer avec les infrastructures existantes, en apprenant à les regarder et à les apprécier. L’iconographie portée par les bâtiments énergétiques manifeste un fort potentiel de requalification programmatique et architecturale. A l’échelle territoriale et urbaine, le périmètre étudié possède plusieurs intérêts stratégiques. Le contexte environnant constitue une situation idyllique, en effet le site est bordé au nord et à l’ouest par l’Aar, et ceinturé par un cordon boisé. Un paysage de presqu’île hors du temps se dessine, tandis qu’au sud, le réseau ferroviaire offre une connexion régulière aux villes d’Olten et Aarau, propice à une politique de transports durables. A l’échelle du périmètre du site, et afin de définir une hiérarchie et un parcours clairs, une infrastructure longiligne traverse le site. Le trajet des visiteurs est ponctué par des bâtiments dédiés à la culture et à l’univers muséal. L’échelle monumentale des infrastructures qui constituent le site engendre un lieu unique, favorable à la créativité des artistes, des travailleurs et des visiteurs. Le projet ne propose pas une quelconque apologie de l’énergie nucléaire, mais souhaite faire émerger les qualités d’un tel patrimoine bâti en construisant une image renouvelée et durable de la centrale nucléaire de Gösgen.

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