La ville de Téhéran est située sur plusieurs grandes lignes de failles séismiques, ce qui la rend susceptible de subir des tremblements de terre de grande ampleur. En raison de l'état de leurs bâtiments relativement anciens et fragiles, les quartiers à haute densité de Chizar et Gheytarieh, dans la partie nord de la ville, sont exposés à des risques de destruction majeure en cas de tremblement de terre avec pour conséquence le déplacement forcé d’une population nombreuse. Le parc de Gheytarieh se présente comme un site potentiel capable d'accueillir des abris d'urgence et temporaires pour les survivants d’un séisme. Le projet consiste à préparer le parc pour des scénarios postcatastrophe où il devra fournir des abris appropriés et des services essentiels tels que sanitaires, centres de santé et zones communales. L'organisation et la disposition des abris d'urgence, la conception et la construction des bâtiments de service et la redéfinition du parc dans son ensemble sont toutes réalisées en tenant compte du fait que celui-ci doit être fonctionnel à la fois dans son utilisation quotidienne et en cas de tremblement de terre. Certains bâtiments existants seront dotés de nouveaux programmes postcataclysme, ainsi le centre culturel deviendrait centre de santé temporaire. Quant aux bâtiments nouvellement conçus, ils seront suffisamment flexibles pour fournir des services pour des scénarios avant et après la catastrophe, tel est le cas des bâtiments dédiés à la gestion des catastrophes, de la cafétéria/cantine et des services sanitaires. Le nouveau parc non seulement conserve et améliore sa fonction d'attraction quotidienne importante dans le quartier, mais il devient zone vitale pour la communauté dans le cas malheureux d'un tremblement de terre meurtrier.