Comment imaginer un visage nouveau pour l’autoroute, aujourd’hui sujette à de fortes controverses. En prenant comme terrain de recherche l’autoroute A1 entre Genève et Lausanne, le projet s’efforce de donner forme à une reconversion de l’autoroute en changeant les modalités de transports au travers d’un métro urbain ainsi que des véhicules autonomes fluides et silencieux. Le tracé autoroutier peut alors devenir la colonne vertébrale d’un nouveau développement urbain, où transport et ville ne font plus qu’un. Le dispositif propose un jardin continu parallèle à l’autoroute qui accueille ponctuellement différentes infrastructures publiques. Aux emplacements des échangeurs, de grands bâtiments publics traversés par le trafic, définissent des centres sociaux. Les bâtiments d’habitation reposent sur des pilotis et épousent la géométrie de l’autoroute en agissant comme un filtre perméable entre la route et le jardin. L’ensemble permet de densifier en réduisant l’emprise au sol et laisse place à l’agriculture existante. On découvre une structure linéaire régie par une trame stricte enrichie par la métamorphose continue des typologies de logement, systèmes de distribution, arcades, toiture jardin et la rencontre avec les éléments préexistants. Le projet cherche à réactiver le potentiel des barres de logement en réinterprétant des modèles du XXe et XXIe siècles. Une nouvelle ville radicale qui questionne et amplifie l’acte de rationalisation du territoire de l’infrastructure autoroutière.