Files

Abstract

Dimanche, 11h, Ouchy. J’embarque à bord d’une navette lacustre avec une cinquantaine d’autres passagers. Après un quart d’heure de navigation, nous arrivons à proximité d’une étrange machine portant fièrement deux immenses voiles en oreille. Deux longs bras mécaniques sont déployés sur ses flancs. A notre approche, ils se replient sur l’arrière. L’eau brasse, la tension monte, que peut contenir ce dispositif? Notre embarcation se faufile entre ces bras et nous débarquons. Saisis de curiosité, nous décidons d’entrer dans la machine. Par de petites terrasses surplombant l’espace principal, nous empruntons des escaliers afin de descendre à l’intérieur de la coque. La double hauteur centrale est transpercée par les deux mâts. La périphérie de la salle est quant à elle beaucoup plus sombre et mystérieuse. De larges hublots viennent percer la coque et nous permettent de nous retrouver nez à nez avec la surface du lac. La limite entre les mondes marin et terrestre se floute, cette limite ondulant le long des vitrages au gré des vagues. De retour sur le pont, créant un cheminement périphérique, nous remarquons que les bras, à nouveau déployés, ralentissent l’allure de la machine. Nous pouvons dès à présent nous rendre sur ces derniers et prolonger notre chemin. Servant à ramasser les déchets microplastiques sur la surface, les bras supportent de fins tamis filtrant la surface de l’eau. Nous flânons ainsi à faible allure, au milieu de ce majestueux décor qu’est le bassin lémanique.

Details

Actions

Preview