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Dans le contexte occidental actuel, la prostitution est perçue comme pure rapport de consommation. Quel rôle l’architecture peut-elle jouer pour qu’un érotisme transgressif renaisse, tout en aidant la pratique prostitutionnelle à retrouver son identité propre? Ce projet traite autant de la question de la prostitution que de celles plus générales de la place de la sexualité et de l’érotisme dans la ville contemporaine. “Eropolis” a pour but une célébration du désir. Il stimule l’imagination érotique et influence les comportements sexuels à travers des dispositifs spatiaux. Un édifice ouvert aux scénarios qui n’ont droit qu’à une existence cachée et honteuse aujourd’hui. “Eropolis” s’intègre dans le quartier de Sévelin à Lausanne, autrefois emblématique de la prostitution: il reprend la typologie rationnelle de la barre industrielle afin de permettre l’implantation d’un narratif contestataire de la prostitution actuelle. Le projet place l’acte sexuel au coeur du bâtiment, au sein d’une forme autonome, sensuelle et organique. Celle-ci rompt la structure rigide de la barre et amène ainsi un dialogue entre les entrailles de ce palais des plaisirs et le cadre stricte qui l’abrite. Les espaces alentours offrent une préparation qui pousse à la pénétration du coeur. Les visiteurs parcourent de multiples espaces liés à une expérience sensuelle singulière au sein de ce palais des plaisirs, sublime et monstrueux «dont les rouages sont graissés d’argent, de liquide séminal, mais aussi de rêves et d’amour».1 1 Teyssier p., Maisons closes parisiennes: architectures immorales des années 1930, 2010.

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