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Abstract

L'abbaye d'Einsiedeln, où la tradition Bénédictine s'est établie au Xe siècle, est restée un témoin fort de l'époque baroque. Le complexe bâti, s'étendant sur une échelle territoriale, porte la marque de l'ordre et de son dogme d'”ora” et “labora” — prier et travailler. D’une emprise à la géométrie austère, ce système accueille une multitude d’affectations. La possession de domaines forestiers assure aux moines un capital financier que ceux-ci exploitent au travers d’une filière bois au sein de l’abbaye. La transformation de ce matériau a impliqué le développement d’un quartier industriel en dehors des murs. Ce pôle, qui s'est construit selon des phases successives à partir de la deuxième moitié du XXe siècle s’inscrit en continuité avec le complexe religieux tout en s’y éloignant à la fois. L’organisme à cours contiguës permet cette continuité alors que son autonomie fonctionnelle s’en écarte. Le projet vise à rapprocher le monde laïque et monastique par une extension permettant l'installation d'un véritable quartier dédié au travail. Composé d’ateliers d’artisans, de bureaux et d'écuries, l’ensemble est construit aujourd’hui, époque qui voit une réduction significative de la communauté religieuse. La nouvelle structure redouble l’autonomie des cours contiguës afin de réunir ancien et nouveau suivant une logique diachronique où chaque étape constructive, dont celle du projet, marque le complexe de sa temporalité. C’est pourquoi formes et matériaux sont réduits à l’essentiel.

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