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Résumé

La Bibliothèque de l’EPFL a conduit une observation de l’utilisation des espaces du Rolex Learning Center (RLC) selon le mode « Seating sweeps », du 6 au 12 novembre 2017 (semaine de fréquentation moyenne). Cette étude s’inscrit dans une réflexion globale sur le bâtiment, visant à formuler des propositions de réaménagement. Malgré les possibles biais liés au jugement des sondeurs, la Bibliothèque a retenu cette méthode d’observation, car elle offre l’avantage de ne pas déranger les usagers. Les objectifs de cette observation étaient multiples : il s’agissait de savoir qui fréquente le RLC et selon quelles modalités (seul ou en groupe), de voir comment ces usagers investissent les divers espaces, de connaître leurs activités et le support des ressources qu’ils utilisent. Cette enquête a montré que le RLC est fréquenté principalement par des étudiants venant seuls. Ils représentent 94% de la population observée. Ils sont vus principalement en train d’étudier (80% des cas), ou occupés par des loisirs ou des activités, telles que manger ou dormir (20%). Les activitésd’étudesontprincipalementobservéesdansl’enceintedelabibliothèque, les bulles, les tables des zones silence et de l’ex-restaurant Hodler, tandis que les autres activités se concentrent dans les espaces informels ou de restauration. L’étude montre le RLC essentiellement comme un lieu d’études, que l’on fréquente à titre individuel , mais ne permet pas de savoir s’il s’agit d’un choix ou d’un non-choix, le RLC se prêtant mal au travail de groupe: la configuration actuelle des espaces limite très fortement les opportunités de travail à plusieurs. Le taux moyen d’utilisation du bâtiment entier sur cette semaine moyenne est de 50%. Il a été observé que les effets personnels peuvent occuper jusqu’à 30% de places ( et ce particulièrement à l a bibliothèque). En incluant les sièges occupés par des affaires (veste, sac, etc.), le taux moyen d’occupation du bâtiment atteint 60%. L’étude a permis de mieux cerner ce phénomène problématique, qui donne l’impression d’un bâtiment « plein », source de récriminations des usagers, surtout en période haute de fréquentation. L’observation a mis en évidence le contraste entre des zones densément occupées et d’autres quasiment vides (de façon constante ou selon les heures de la journée). Elle souligne aussi les préférences des usagers pour certains mobiliers (tables vs canapés et poufs) ou configurations : certains préfèrent les endroits isolés et silencieux, alors que d’autres choisissent de s’installer dans des zones informelles ou de passage. La Bibliothèque esquisse quelques recommandations comme le choix de tables carrées ou rectangulaires pour limiter les places non occupées, l’installation de séparateurs sur tables pour délimiter plus formellement les places de travail, et la création de nouveaux espaces dédiés aux travaux de groupe.

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