"De Salix ædificatoria". Une architecture vivante pour un hébergement à Château d’Oex (VD)
A l’image de la citation d’Ishigami «Les arbres sont un type d’espace», les maisons de saules sont d’un nouveau genre, celui d’une architecture vivante à laquelle la nature n’est pas surajoutée mais dont elle constitue l’espace. Le village de Château-d’œx est un lieu de tourisme privilégié. Proposer des hébergements atypiques et respectueux de l’environnement y est une préoccupation actuelle. A l’Est, le projet s’implante sur un site préservé aux grandes qualités paysagères. Il forme un ensemble d’hébergements pour quelques nuits dont l’implantation minimaliste respecte les qualités du lieu et sa découverte progressive. Son architecture propose au voyageur une réflexion sur le rapport entre nature et art. En effet, elle n’est plus totalement inerte, mais se conçoit dans le temps avec la croissance des plantes vivantes qui en composent la structure et l’enveloppe. Cette temporalité ancre le projet dans une durabilité certaine : il est planté pour la prochaine génération. Saules et sphaignes (mousses des tourbières) vivants cohabitent pour offrir au voyageur un abri dont le confort nécessaire est assuré. L’espace généré offre finalement une vue imprenable sur le sommet de la Gummfluh. Le caractère vivant se manifeste par un aspect et une forme changeants au fil du temps. L’expression architecturale varie avec les floraisons au printemps et en été, les couleurs automnales et la perte des feuilles en hiver. L’architecture des maisons de saules est une architecture sensible.
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