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À Genève, le chemin de fer a succédé aux remparts créant une véritable césure dans la ville. Cette infrastructure n'a cessé de s’élargir, particulièrement en son point névralgique qu’est la gare de Cornavin. Les espaces urbains disposés autour de cette plateforme ferroviaire se trouvent ainsi privés de leur urbanité. Le projet prend pour objet un îlot situé à l’articulation des quartiers des Grottes, de Saint-Gervais et de la gare de Cornavin en tant que lieu de cohabitation forcée entre le chemin de fer – ici détaché du sol – et le sol de la ville. Il propose de revaloriser les espaces interstitiels ainsi créés afin d’y révéler des lieux publics aux fonctions multiples, supports d’une vie urbaine retrouvée. Ces transformations permettent de répondre aux besoins actuels, en termes de transport public, et aux mutations futures du pôle gare – son remaniement, son extension et sa densification. L’intervention libère trois terre-pleins dont le sol – continu au niveau inférieur – se retrouve 6 mètres au-dessous du niveau de la rue afin d’y accueillir des programmes locaux autant que métropolitains. Par une logique de soustraction, il est à nouveau possible de circuler dans cette îlot, autour de ses poches – les trois terre-pleins vidés, un bâtiment à cour appartenant à la HEAD, un hôtel et un cinéma. Par le ralentissement qui en est induit, le passant est invité à méandrer dans des espaces hétérogènes faits de pierre, de béton, d’ombre et de lumière et d’un chaos de structures additionnées dans le temps.

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