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Abstract

Si l'architecture consiste en l'acte fondamental de fixer des éléments dans le temps et l'espace, alors elle s'établit tel le cadre permanent s'imposant à la nature transitoire de l'action — son nécessaire support formel et mémoriel – le théâtre des possibles – la scène permanente d'un scénario inconnu. En décrivant le “Typical Plan”, Rem Koolhaas nous avertit du destin tragique de l'architecte: «Architecture is monstrous in the way that each choice leads to the reduction of possibility. It implies a regime of either/or decisions often claustrophobic, even for the architect. All other architecture preempts the future; Typical Plan – by making no choices — postpones it, keeps it open forever.» (OMA, “S, M, L, XL”, 1995, p. 344) Ainsi, l'architecte trouve son équilibre entre le défini – entraînant la réduction des possibilités – et l'indéfini – au risque de ne pouvoir en soutenir aucune. Si l'architecture doit contenir des scénarios latents et catalyser l'action plutôt qu'être un réceptacle neutre, c'est alors sa responsabilité d'être silencieusement implicite et pleine de potentialités. Plutôt que de répondre au problème de la permanence par la neutralité et le non-choix du “Typical Plan”, le projet induit des usages et des formes implicitement. Le terme “Implicit Plan” s'approprie les formes incomplètes induisant leur totalité que Josef Albers appelait “Implicit Shapes”. Alors que le “Typical Plan” avait fait son choix, la schizophrénie de l’ “Implicit Plan” tente d'être à la fois défini et indéfini.

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