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Abstract

Vivant une période où les expressions “mitage du territoire”, “protection de l'environnement” et “densification” deviennent la substance de toute planification, il s'agit d'aborder l'aspect qualificatif nous permettant de penser la réalité et l'ordinaire de la ville; il est question de bâtir un commun laissant libre cours à l'exploration du quotidien. La Sarine a été pour Fribourg, depuis sa fondation jusqu'à l'ère de la révolution industrielle, l'épicentre de son progrès. Peu à peu refrénées et écartées des projets de développement de la ville, la rivière et ses berges peuvent aujourd'hui prendre le rôle de cette “machine à commun” permettant au territoire de converger vers un nouvel espace de liberté. L'aménagement et la construction de deux sites en friches, bordant le cours d'eau, ancrent ce “commun” au pied des falaises. L'accueil et l'accessibilité à chacun deviennent les conditions sine qua non à l'édification de nouvelles constructions. Celles-ci prennent place au sein d'un paysage; un socle territorial dont la pratique quotidienne et l'appropriation sont constitutives d'une mémoire collective. L'ensemble des expériences et des sentiments ressentis fabrique un lieu auquel chacun peut s'identifier. Le grand paysage entre également en jeu dans la formation de l'imaginaire de ces friches: d'abord observateur depuis les hauteurs de la ville, la descente nous désigne acteur au cœur du paysage.

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