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Abstract

L'interaction entre Paris et ses communes voisines est entravée par l'accumulation de strates sur l'emprise des fortifications de 1841. La fragmentation la plus forte est produite par le boulevard périphérique, désormais au centre de l'agglomération. Son tracé privilégiant l'automobile, il alterne entre douve et muraille et produit des espaces distendus et délaissés. Sur les abords de la porte de Montreuil, le projet recentre le piéton au cœur de l'espace public. Précieux dans une conurbation dense, le vide caractéristique de cette épaisseur est préservé, protégé et rendu disponible. Ce n'est plus un rond-point incessant, c'est une place. La relation avec les villes adjacentes est tissée au-dessus du boulevard par un édifice hybride, un équipement qui naît de l'infrastructure en ce lieu. Le toit proposé vient prendre appui sur l'infrastructure, les piles filtrant l'impact du boulevard deviennent des catalyseurs d'activités en articulant les fonctions préexistantes. Le toit redonne une identité forte à cet espace public. Cette place généreuse est une table des possibles, un sol continu dont le toit permet des usages sans en grever les libertés. Les puces y prennent place sous une délimitation définie, accessible, ouverte, digne. Avec l'infrastructure en son centre, le projet rend perceptible la métamorphose du boulevard de limite en centralité.

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