Résumé

Les enjeux de la transition énergétique sont désormais considérés comme prioritaires non seulement pour des raisons d’économie, mais aussi pour réorienter tout le mode de développement urbain. La prolifération des traces dans tous les domaines énergétiques (électricité, eau, déchets, etc.) fournit les conditions pour de nouveaux modèles de gestion des politiques énergétiques qui supposent une réorganisation des relations entre parties prenantes, parmi lesquelles les citoyens/habitants/consommateurs deviennent des contributeurs décisifs (notamment à travers des approches en crowdsourcing). Les politiques énergétiques reposent en effet sur un couplage étroit avec les dynamiques des comportements individuels et collectifs. La capacité des villes à prendre en charge ces politiques des données a été largement mise en avant par les tendances à l’Open Data, quand bien même les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. La nécessité de dépasser l’organisation des services en silos apparaît bien à la lumière des échanges de données et de leur interopérabilité, mais la valeur de la culture métier attachée à chaque set de données ne peut non plus être ignorée au nom d’une supposée « donnée brute » qui n’existe pas. Les conditions d’appropriation de ces données par les élus, les responsables des services, les partenaires et les citoyens, peuvent être largement améliorées, notamment à travers leurs visualisations. La mise en commun de données et la discussion à partir de ces sources nouvelles peuvent contribuer au dépassement du face-à-face entre opérateurs de l’énergie et décideurs locaux, au-delà des smart grids. La Fabrique de la Cité, un think tank créé à l’initiative du groupe Vinci, qui est à la fois un observatoire des innovations et des tendances urbaines, un connecteur entre le monde de la recherche, des entreprises et de la sphère publique, ou encore un outil d’accompagnement du changement pour Vinci , a contacté le Digital Humanities Institute (DHI) de l’École polytechnique fédérale de Lausanne afin de mener une réflexion sur le design de services, du point de vue des sciences sociales, permettant de faire dialoguer les entreprises, les collectivités publiques et les citoyens sur des problématiques énergétiques à l’échelle du bâtiment depuis la récupération de données hétérogènes, leur couplage, jusqu’à la conception d’outils de visualisation permettant leur exploration et leur compréhension.

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