Abstract

Dans cet article, nous proposons d’analyser les comportements spatiaux de frontaliers qui traversent quotidiennement la frontière entre le Luxembourg et la France (faisceau de mobilité : Thionville-Luxembourg). Nous supposons que la frontière influence les plannings et les espaces d’activités des frontaliers et contribue à la formation de routines et de comportements spatio-temporels spécifiques. Ces particularités sont mises en évidence par la comparaison des comportements spatiaux de ces travailleurs frontaliers, confrontés à ceux d’actifs se déplaçant sur un faisceau de mobilité comparable non marqué par une frontière étatique : Voiron-Grenoble. Les analyses comparées, qui mobilisent deux enquêtes de mobilité standard CERTU, mettent en évidence un premier effet dérivé du différentiel frontalier sur le choix de localisation et la durée des activités quotidiennes des frontaliers : achats, loisirs, visites. Les travailleurs frontaliers présentent un ancrage résidentiel important car ces actifs passent davantage de temps à proximité de leur domicile. A contrario, les actifs non frontaliers privilégient la proximité du lieu de travail pour leurs activités routinières « secondaires ».

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