Fichiers

Résumé

La désindustrialisation, dont nous sommes témoins depuis plusieurs années, implique l'abandon d'un large patrimoine bâti qui, combiné à l'étalement urbain présent dans la majorité des villes, pousse les architectes à questionner notre rapport à l'existant. La centrale électrique de Battersea, au Sud-Ouest de Londres, compte parmi ces bâtiments dont l'expression monumentale ne laisse personne indifférent. Construit en plusieurs phases et conceptualisé par l'architecte Sir Giles Gilbert Scott, ce monument de briques est entré dans la culture populaire et fait aujourd'hui partie intégrante de l'imaginaire collectif londonien. Inscrit aux monuments classés depuis 1980 et hors d'activité depuis 1983, Battersea est au coeur d'un développement immobilier dont les grandes lignes sont définies par un master-plan très dense. Ce plan de quartier ne valorise pas suffisamment le bâtiment et ne permet pas de profiter des qualités de cette construction. En effet, la spatialité monumentale de ce bâtiment en ruine n'est pas sans rappeler les constructions de la Rome antique, notamment les thermes romains, qui offrent des typologies formelles particulières. Afin de recréer un noeud dans le tissu urbain en adaptant un tel programme à notre mode de vie contemporain, le projet permet de requalifier les différents espaces, en adaptant des activités sociales et culturelles dans un jeu de pleins et de vides dont l'articulation permet de confronter notre échelle humaine à celle du monument.

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