Learning from Tokyo: translation, seuils et interstices à Berlin
La ville occidentale, figée dans sa tradition architecturale pérenne, manque en certains lieux de réactivité et d'adaptabilité aux exigences et aux aspirations d'une société en constante évolution. Comment imaginer une ville qui puisse traduire, de manière plus sensible et organique, l'imaginaire et les pratiques sociales mouvantes? Le projet propose une alternative radicale à la manière de concevoir, d'expérimenter et d'habiter la ville, ceci à travers la mise en relation de deux villes et de deux cultures, une méthode d'analyse et de projet qui génère des solutions insoupçonnées, capables de mettre en mouvement des dynamiques nouvelles. C'est en se tournant vers Tokyo, une ville-amibe aux propriétés régénératrices, que naissent les trois interventions architecturales et programmatiques du projet: un parcours vertical, une densification résidentielle et une séquence d'espaces publics les reliant. Ces interventions cherchent à intensifier et à valoriser l'existant en révélant des espaces, des vues et des atmosphères jusqu'alors dissimulés. Capables d'assurer une translation sensible entre Tokyo et Berlin, on retrouve trois fondamentaux de l'architecture japonaise et de l'urbanité tokyoïte: l'atmosphère de l'urbain, constant générateur de découvertes de par sa perméabilité; les procédés de cadrage, “shakkei”, qui mettent en scène des séquences d'objets et de spatialités; et le langage précis des seuils qui gèrent l'intimité dans la densité. Les seuils construisent ainsi une liaison fragile, un lien ténu et graduel entre intérieur et extérieur, entre privé, public et collectif.
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