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Abstract

Le territoire contemporain se compose d'éléments juxtaposés et déconnectés les uns des autres. Le développement des réseaux donne la possibilité d'être raccordé tout en étant  physiquement éloigné. Cette condition de connexion et déconnexion simultanées atteint son paroxysme dans les infrastructures: elles créent des hyperliens en même temps que des ruptures spatiales. Difficilement catégorisables et souvent reléguées à l'arrière-scène, elle génèrent des images de la ville que l'on ne connaît pas et s'insèrent souvent sans considération dans leur contexte. Paris est extrêmement formalisée par ses infrastructures. Le projet veut révéler les ambiguïtés et contradictions que cela génère au sein de son urbanité.  L'art propose d'envahir ces enclaves à travers une cultural factory. Par ce biais, le projet inverse et pervertit les statuts donnés à l'infrastructure et à l'art. L'infrastructure devient fière et dévoile un nouveau type de beauté, étrange et inattendue, punk. L'art, lui, veut sortir de son luxe confortable et stéréotypé. Aujourd'hui, qu'est-ce qu'un espace de production, de conservation, d'exposition?  Les projets forment un archipel d'enclaves fonctionnant en réseau: «Une citadelle, un viaduc et un musée».  Ils parasitent les infrastructures, ajoutant fonctions et qualités à ces lieux oubliés et énigmatiques. Entre limite et transition, ils interrogent les entre-deux et les superpositions de couches et de logiques. Les interventions elles-mêmes sont ambiguës, entre générique et symbolique, déconstruisant l'espace.

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