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Abstract

Un pays, une dictature, des affrontements sanglants. 300 000 enfants sont utilisés comme soldats à travers le monde. Leurs villages sont pillés, leurs familles décimées, les jeunes sont enlevés, violés, mutilés et placés dans les rangs de milices sanglantes. Seuls les 10% des enfants soldats, kadogo, sont réinsérés dans une société qui les rejette suite aux crimes qu'ils ont commis et le 1% réussit cette réinsertion. Notre site se trouve à Nsélé, à côté d'un camp de veuves de guerre, à l'Est de Kinshasa en RDC. L'ONG Paix pour l'Enfance leur confie des chege (enfants des rues), qu'elles élèvent de leur mieux. Dans leur case de 8 m2 s'entassent six personnes. Le camp a été conçu par la MONUSCO (ONU) et est plus que rudimentaire. Le projet vient se fixer aux deux puits d'eau existants, élément essentiel à la survie, ainsi qu'à un nouveau puits entre les deux. Il est constitué de deux parties: une privée, le centre dans lequel évoluent les kadogo et l'autre publique revalorisant le camp des veuves. Le centre de réinsertion fonctionne par étapes, sorte de métaphore à la réinsertion, et se développe graduellement. Tour d'abord, ces enfants interagissent avec les adultes du centre dans un espace fermé, sécurisé. Une fois le premier palier franchit, ils interagissent avec les veuves, figures maternelles, et les chege du camp. Finalement, ils sont à même de s'intégrer à plus large échelle, dans la société.

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