Abstract

La croissance démographique exponentielle et le questionnement relatif à la préservation du territoire sont des problématiques qui me poussent à questionner les grands ensembles de logements. De part leur échelle et leur impact dans le paysage, les grands ensembles apparaissent comme des éléments singuliers de la structure urbaine. Afin de mettre en évidence ce statut, le site choisi est celui du jardin des Nations. Sa fonction singulière et la richesse de son patrimoine en font un lieu représentatif et particulier de l'agglomération genevoise. L'implantation du projet de logement cherche à être compacte et dense afin de libérer et préserver le parc. L'ensemble définit une nouvelle empreinte dans ce paysage exceptionnel, sans pour autant imposer un front bâti et une frontière à la ville. En effet, cette grande forme ouverte sur le paysage ne tient pas la limite de la parcelle. Par sa déformation, le projet dégage un fragment du parc en relation avec la route de Ferney. Les 600 m de la barre procurent à l'ensemble un caractère monumental qui dialogue avec l'élément structurant du site, le bâtiment du BIT. Les dix étages de la grosse forme se dressent face à cet imposant bâtiment et se réduisent aux extrémités pour chercher une relation plus discrète au patrimoine environnant. La barre s'adapte ainsi à la topographie et au contexte du site. Cet élément monumental, aujourd'hui en contraste, sera-t-il le moteur d'une mutation de l'échelle de la cité de demain?

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