Abstract

La mer d'Aral en Asie centrale fut autrefois la quatrième plus grande mer fermée du monde. Elle couvrait une surface de 67'499 km² entre le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. Sa surface a été réduite de 80 % en seulement 50 ans en raison de l'irrigation croissante dans les deltas de ses deux fleuves. Quasiment du jour au lendemain, environ 5 millions de personnes se sont retrouvées éloignées du rivage, parfois jusqu'à 200 km. La perte de leurs moyens d'existence, fortement dépendants de la mer d'Aral, ainsi que la chute de l'Union soviétique ont contribué à l'augmentation du taux de chômage et du niveau de pauvreté dans la région ainsi qu'à l'émigration depuis la mer d'Aral. Malgré un large intérêt international, de nouvelles perspectives pour la population restée sur place sont encore à développer. Le projet étudie la possibilité de promouvoir le tourisme dans la région comme une source principale de revenu tout en protégeant le paysage unique de ce qu'il reste de la mer d'Aral. De plus, il encourage la coopération entre les deux pays d'Asie centrale qui partagent la mer d'Aral aujourd'hui. L'ensemble du territoire est proposé pour être transformé en un parc du patrimoine. Cinq interventions architecturales sont intégrées dans le parc afin de faciliter l'accessibilité de ce vaste territoire et de mettre en valeur les différents paysages de la mer d'Aral. Chaque intervention comprend un programme additionnel spécifique au site, soit pour protéger la culture locale, la faune et la flore sauvages et les étendues d'eau, ou pour illustrer la qualité de la mer d'Aral comme un site de vestiges.

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