Abstract

A la fois maison de Dieu et maison de l'homme, le couvent est le lieu par excellence dans lequel se mêlent de nombreux contrastes: ouverture et clôture, silence et agitation, privé et public ... Dans l'optique d'un couvent dominicain inséré au centre de la ville du XXIe siècle, comment l'architecture assume-t-elle ces dichotomies? Quelle forme pour des modes de vies si spécifiques et quel caractère revêt-elle aujourd'hui? La vocation des frères dominicains est d'œuvrer auprès de la population urbaine et sa mission porte principalement sur l'enseignement. En réponse à cet apostolat, l'édifice s'intègre dans un îlot du quartier populaire des Pâquis. Le couvent prend dès lors la configuration d'un volume allongé et tisse un lien entre la rue et la cour. La densité du lieu permet de réinterpréter le plan traditionnellement horizontal du couvent en une organisation verticale. Véritable lieu de rassemblement, l'édifice comprend également des logements étudiants et des espaces communautaires pour le quartier. Le couvent abrite un monde intérieur qui s'articule autour du parcours du frère entre la ville et la cellule. Trois espaces majeurs ponctuent cette procession verticale: l'entrée publique traversant l'édifice, l'église au cœur du couvent et le cloître en toiture. Tous trois sont réunis autour d'un puits lumineux invitant à l'ascension. Entre ombre et lumière, ces vides creusés dans l'albâtre forment l'écrin dans lequel les frères trouveront à la fois la communauté et l'isolement propice à leurs aspirations.

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