Abstract

Chiasso est une ville d'à peine 8'000 hab. située à la frontière entre la Suisse et l'Italie. Pendant les années 80, avec la libéralisation des marchés et le passage au transport sur route, l'activité de la gare de triage s'est fortement réduite. Le chemin de fer investit la moitié de la ville. Tant problématique que fascinante, cette forme est partie prenante du territoire de Chiasso. La thématique du chemin de fer conduit à une importante réflexion sur la question du territoire et du paysage. Mon propos est celui d'évoquer cette grande échelle du passé ferroviaire et de conforter la ville dans son ensemble. En s'appuyant sur les réhabilitations des hangars existants, le projet propose un parc qui est principalement un lieu de pratiques: de l'agriculture professionnelle, des jardins potagers, une école du paysage ainsi que des serres à vocation de productivité et à des fins didactiques. Accentuer la forme des rails à travers le parc signifie tourner enfin la ville vers ce territoire peu exploité. Ainsi, la rupture de cette forme à l'intérieur du tissu urbain est maintenue mais les relations qu'elle entretient avec la ville sont accélérées par des liaisons transversales et par la concentration d'espace public. Alors que la composition du projet fait du secteur du hangar avanguardiste de Robert Maillart un deuxième pôle de la ville et l'inscrit et le valorise comme potentiel symbolique, une nouvelle connexion avec la gare relie le projet à la région.

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