Abstract

La péninsule industrielle de Sompasaari, au Nord-Est et distante de quelques kilomètres du centre-ville d'Helsinki, est destinée à de grands changements. En novembre 2008, toutes les fonctions du port du Nord d'Helsinki autour de la péninsule sont transférées vers le port de Vuosaari, à douze kilomètres au Sud sur les côtes finlandaises. Livrée à elle-même, la péninsule de Sompasaari lutte pour renaître à travers les usages informels des habitants d'Helsinki, pendant que les autorités de la ville, les investisseurs et les promoteurs planifient méticuleusement sa transformation future, destinée au grand public. Des logements et des commerces se partageront ce même territoire abandonné cinquante ans auparavant par les habitant des deux îles. C'est en effet en 1962 que Nihiti et Sompasaari, maintenant entièrement recouvertes, furent nivelées et jointes au continent pour créer le port industriel de la capitale finlandaise. En référence à la narration de l'énoncé théorique, et en investiguant l'opposition d'un environnement naturel à l'industrialisation massive du territoire, le projet propose une antithèse au masterplan planifié, se frayant un chemin à travers le tissu rigide et formel des blocs de logements. De ce nouveau paysage naissent trois interventions chirurgicales, fantômes des îles englouties, qui se transforment pour recevoir des programmes issus des différentes époques traversées par la péninsule. De cette façon, le projet questionne la manière de planifier nos villes et leur développements. A travers un processus d'expérimentation, l'utilisation d'un site virtuellement riche dans un contexte presque inexistant, le projet propose une ré-invention du genius loci.

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