Abstract

Le terme "génération spontanée" est un synonyme de l'hétérogenèse, une théorie biologique du XIXe siècle qui a tenté de répondre à la question de l'apparition de la vie sur terre. Cette théorie part du principe qu'un organisme vivant pourrait être produit sans le concours d'organismes préexistants de la même espèce. Grâce à certains paramètres environnementaux, la vie aurait ainsi pu être créée, littéralement, à partir de matière inerte et sans parenté. Ce projet d'architecture paramétrique s'inspire de cette théorie. Généré spontanément à partir d'un environnement favorable (une ville à forte croissance démographique au bord de l'eau), ce projet sans aucune parenté, tranche radicalement avec le langage de l'existant tout en s'intégrant à celui-ci. Sans être un objet parasitaire mais plutôt symbiotique, son architecture insulaire est basée sur l'idée de la croissance, du développement, tout en respectant des règles mathématiques empruntées à la nature, dont le but est le captage, la récupération et le traitement d'un maximum d'énergies disponibles. Le caractère utopique omniprésent permet, en traversant la barrière psychologique de la ligne côtière, de générer un habitat collectif insulaire, autosuffisant et écopositif, de changer de nature, de structure, d'utilisation, de codes et d'environnement, pour permettre un nouveau mode d'habitation écologique, qui puisse croître de manière optimisée et naturelle.

Details