Abstract

Autrefois symbole absolu de la maîtrise de l'homme sur la nature, les centrales nucléaires obsolètes présentent à ce jour un défi non négligeable, à savoir le démantèlement de ces installations ainsi que la requalification territoriale de leurs emprises spatiales. La présence des centrales nucléaires produit un équilibre urbain entre la centrale et son environnement à différentes échelles. Cette relation urbaine s'établit sur plusieurs fronts, premièrement par la contribution du développement socio-économique des environs et l'alimentation de la ville en électricité, ensuite par des limites spatiales telles que des zones d'exclusion ou de densification, finalement par la définition d'un lieu identitaire d'une région. Située dans la périphérie new yorkaise, le long du fleuve Hudson, la centrale nucléaire d'Indian Point se veut comme le manifeste d'une reconversion possible de ce nouveau vide par la ville. Les multiples frontières, autrefois établies entre ces deux entités, disparaissent. La centrale nucléaire n'est plus exclue de l'urbain mais devient au contraire une nouvelle polarité. La stratégie du projet se développe autour du processus de démantèlement afin de réorganiser les limites, les traces et les vides. La nouvelle identité de ce lieu passe par une synergie appropriée entre le temps, directement lié à la décroissance radioactive, et les différentes échelles spatiales de la ville. Tour à tour, les nouveaux espaces sont conquis. Les nouveaux programmes entrent en résonance avec la ville. Un nouvel imaginaire du lieu émerge …

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