Abstract

Au XXe siècle, dans un climat d'optimisme économique, l'émergence de la civilisation des loisirs induit de nouvelles considérations; le tourisme de villégiature se révèle un terrain particulièrement propice et innovant pour l'architecture moderne. L'Atelier de Montrouge (Jean Renaudie, Pierre Riboulet, Gérard Thurnauer et Jean-Louis Véret) est mandaté en 1959 par l'intermédiaire de Louis Arretche pour planifier un ensemble de logements de vacances sur un terrain à la végétation sauvage plongeant dans la mer, au Cap Camarat sur la presqu'île de Ramatuelle. S'inspirant des villages méditerranéens, mais dans un langage résolument moderne, ils projettent plusieurs groupements d'habitations, comme autant de variations d'assemblages combinatoires. Seul le Merlier verra le jour. Il est considéré aujourd'hui comme un témoignage majeur de la pratique engagée et novatrice de l'ATM. Son état actuel est bon et son attrait indéniable; il s'agit malgré tout d'en assurer la pérennité en l'augmentant des quelques programmes nécessaires à son autonomie fonctionnelle et stimulant les interactions entre les résidents. Définis en strict regard du potentiel d'accueil du lieu, ces compléments permettront d'approcher la volonté d'origine; l'hébergement hôtelier projeté prolonge le système distributif établi. L'accueil, au contact du village, articule les activités collectives et publiques jusqu'au bord de la mer.

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