Abstract

L'agglomération parisienne se divise en deux parties très nettement distinctes, Paris intramuros, ville historique brillant par son image, et, tout autour, organisée de manière radiale, la banlieue. Si la ville de Paris veut aujourd'hui se développer, elle doit se tourner vers sa périphérie; toute l'agglomération doit être considérée comme un grand ensemble et non comme composée de deux entités en opposition, le centre et la banlieue. Les banlieues, qui sont aujourd'hui reliées au centre de Paris, doivent l'être aussi entre elles, la principale condition de leurs développements passant par leur décongestionnement. Le projet proposé a pour objectif de dynamiser une zone industrielle très proche de la ville de Paris, une zone en totale dissolution. Le projet suit une limite physique existante de 2 km de long, à la fracture entre deux départements antinomiques, le 92 (Hauts-de-Seine) et le 93 (Seine-Saint-Denis), le 92 "riche" et tertiaire et le 93 "pauvre" et industriel. La zone choisie est un véritable espace tampon où l'individu n'a pas sa place. Le territoire doit être revitalisé par les usages et les désirs de ses utilisateurs. La principale transformation sera ici la mise en valeur du paysage par la création d'un espace vert à l'image d'une rue, car la rue est un lieu de brassage et de métissage. Sur ce paysage l'on verra naître différents moteurs très spécifiques au développement urbain, le but étant de densifier le vide afin que le tissu urbain soit continu entre le 92 et le 93. La limite, qui était séparatrice, devient dès lors son opposé, l'élément unificateur, le lieu d'échange entre deux mondes: la limite est habitée.

Details