Abstract

A Genève, la perception des fonctionnaires internationaux est passée de l’enthousiasme qui a accompagné l’installation de la Société des Nations en 1920 à l’accusation de faire monter les prix du logement un siècle plus tard. Le développement urbain et économique de la ville est passé par un processus en trois étapes qui a mené à l’invention d’une minorité urbaine privilégiée : la « communauté internationale ». Comment cette population, hétérogène par la nationalité, le sexe, l’âge ou encore la fonction, a constitué une « communauté » ? En retour, comment et en quels termes, les fonctionnaires internationaux se catégorisent-ils et recomposent-ils un paysage linguistique, médiatique et corporel pour se définir et se démarquer des « locaux » ? Cette enquête ethnographique, dans une agence de l’ONU, contribue à anthropologie urbaine des minorités dominantes.

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