Abstract

La gare et son identité L'édifice de la gare est en train de disparaître. Toutes les fonctions qui nécessitaient un bâtiment, comme les guichets ou les appartements de service, ont aujourd'hui pour des impératifs de rentabilité disparu. Si l'on peignait le portrait d'une gare actuelle, Stadtbahn, elle se résumerait à un couvert pour les quais et à un automate à billets, comme une station de tramway. Faisant fi de l'identité du lieu, les marquises standardisées remplacent, s'ils ne sont pas classés, les vénérables bâtiments du début du siècle passé. L'architecture de la gare se résume à un assemblage de poutrelles métalliques surdimensionnées. La belle idée de traverser une matière construite est substituée par une continuité spatiale trop immédiate. Si l'économie de moyens justifie dans le cas de très petites gares un simple abri, il s'agit de déterminer comment une gare, face à une situation urbaine, peut redevenir un élément public constitutif. Quelle est la juste identité pour une gare de quartier ? Ce projet urbain vise à réanimer la gare du quartier de Wipkingen à Zürich. Grâce à un centre de quartier et à des logements, la gare n'est pas seulement un lieu de transition, mais devient un édifice public représentatif pour la vie sociale et culturelle du quartier. Une tour juchée sur un socle à l'angle de la place Röschibach renforce la présence de la gare à l'échelle du quartier. Le socle contient l'ensemble du programme à caractère public. Son architecture robuste affirme le nouveau caractère de la gare à l'échelle de la rue. L'usager passe des quais à la ville en faisant l'ascension d'une volée d'escaliers qui débouchent sur un hall, une “pièce” urbaine entre la rue et les rails.

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