Abstract

Dans le contexte actuel de concurrence globale, les villes doivent reconnaître leurs potentiels et améliorer leur attractivité. Cette question se pose pour la ville de Belgrade, dans l'optique de se créer une place en Europe. L'un des atouts de la ville réside en ses fleuves, le Danube et la Sava, éléments identitaires encore peu exploités. L'intervention est l'élément déclencheur de l'inscription d'une promenade le long de la Sava, reliant deux espaces verts majeurs. Elle propose un équipement public, comme pôle d'attraction capable d'intensifier le paysage infrastructurel de la ville, sur un site stratégique. Le choix du programme découle de la réalité politico-économique du lieu. Il propose de tirer parti de capitaux privés pour construire un équipement que les autorités ne peuvent offrir aux citoyens. Cette logique mène à une mixité unique proposant la construction d'un port pour les bateaux effectuant des croisières sur le Danube, qui permet de financer la construction du Musée de la Ville, institution existante mais privée de locaux d'exposition. L'implantation du bâtiment se fait telle une dernière strate étirant la ville jusqu'à l'eau. Cette interface entre ville et eau intègre la contrainte des crues de la Sava en en faisant un thème. L'autre enjeu se trouve dans la rencontre entre l'élément portuaire à proximité de l'eau et du musée qui s'en tient à distance. La déformation verticale des deux programmes permet leur interaction en rappelant l'image d'une pierre érodée.

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