Abstract

Au Togo, l'architecture coloniale n'est pas considérée comme un patrimoine. Pourtant, elle n'est pas dénuée de qualités. L'adaptation de modèles européens au climat local a souvent amené des réponses efficaces et durables qui ont totalement disparues de la production contemporaine. L'objectif de ce travail est de montrer que la réhabilitation des bâtiments de cette époque s'avère une réponse judicieuse. Et ceci d'autant plus que les villes du Sud doivent faire face à une situation économique particulièrement difficile. La ville de Lomé s'étant développée grâce au commerce impliquant le transport des matières premières de l'intérieur du pays jusqu'à la mer, l'emprise du chemin de fer y est centrale. Ce moyen de transport s'est désagrégé dès les années 1960. Cette cessation d'activité laisse derrière elle une large tranchée inoccupée en plein centre de la ville, séparant le quartier commercial du quartier administratif, ainsi qu'un grand nombre de bâtiments datant de l'ère coloniale. Le projet propose d'utiliser l'emprise laissée par les chemins de fer pour y introduire un tram et un axe piéton permettant de relier la plage au boulevard circulaire. Plusieurs programmes publics viennent prendre place de part et d'autre de cet axe, dont un centre culturel. La nouvelle activité profite des dimensions généreuses des bâtiments ferroviaires. Cette transformation douce tire parti des ressources et des techniques locales, en préservant les qualités intrinsèques de ces édifices.

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