Abstract

Du Quartier Latin du XIIIe siècle aux campus, dit à la française, du XXe siècle, le programme universitaire se manifeste comme une forme déduite de la synthèse entre une idée sur la spécificité d'un territoire et une idée sur le principe de communauté. Aujourd'hui, l'université est réintroduite en ville sous la forme d'un campus de recherche en sciences humaines et sociales, le campus Condorcet, à la jonction de Paris et sa banlieue proche. Entre dispersion et concentration, il cherche à établir une centralité étendue pour mettre en relation les divers potentiels du site et offrir une continuité trans-périphérique à la mesure du territoire. La communauté universitaire s'envisage désormais comme un rassemblement d'intelligences nourries, vivant et travaillant au sein de la société civile. Elle désire un environnement de travail et de réflexion diversifié qui ajusterait un équilibre entre isolement et regroupement. Elle sait combien les échanges nourrissent l'effervescence des idées et souhaite évoluer dans un espace où le passage de la petite mesure des bureaux individuels et partagés à une mesure plus généreuse d'un espace fluide et ouvert soit une expérience enrichissante et stimulante. Elle imagine des cours végétalisées lui permettant de s'aérer et de retrouver l'espace public, comme une succession de jardins s'articulant en une promenade plantée, une respiration dans la ville, de sorte que la petite mesure des espaces de la communauté croise la grande mesure du territoire.

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